Science et technique ne sont pas l'apanage que du XXème siècle. Dans les siècles passés, notre montagne fut longtemps un lieu de vie et de dur labeur pour les villageois.
L’exploitation du bois fait partie de cette chaîne nécessaire pour produire le fer et le travailler. Autrefois le bois était le meilleur combustible pour alimenter les bas fourneaux et les fours pour la production du verre ou de la chaux. Au cours des siècles écoulés, la montagne des Albères a su résister aux aléas de la déforestation intensive ainsi qu’aux caprices du temps. Sachons la préserver.
Est-il besoin de rappeler qu'autrefois, le bois servait également à de nombreux usages dans la vie quotidienne de nos aïeux ?
Pour comprendre et connaître cette société rurale, il fallait se pencher sur les activités des habitants. Est-il nécessaire de rappeler que notre village abrite un excellent terroir sur lequel des générations de Sorédiens ont pratiqué cet art? De nombreuses activités se sont développées autour de cette culture traditionnelle comme la sylviculture du châtaigner, la tonnellerie ou le transport de douelles… Du travail de la terre aux techniques de de vinification, toute une expérience et tout un savoir faire ont été dispensés, durant des siècles, afin d’obtenir ce « breuvage béni des dieux ». Il était important de le signaler ou tout au moins de le remémorer.
Il est arrivé que la viticulture soit le thème des Journées Européennes du Patrimoine. Notre association ne pouvait que saisir une telle initiative pour mettre à l'honneur ce patrimoine ancestral.
Nous lui avons consacrée une exposition d'outils prêtés aimablement par quelques habitants et vignerons du village, ainsi qu'une conférence « La Viticulture Sorédienne ». Lors de cette manifestation, la présence de nombreux Sorédiens, a été le gage de l'intérêt porté à perpétuer la viticulture dans notre village, qui malheureusement rencontre de grandes difficultés.
Autrefois, les bergers fréquentaient nos montagnes. La toponymie des lieux est là pour nous le rappeler. Tout comme ces nombreuses baraques en pierres sèches ou ces « jacas » (cours à bestiaux) qui témoignent de leur intense activité. La rénovation de ces cabanes en pierre fait partie de nos prochains projets.
Une exposition sur les Vaches des Albères retraçant les conditions de vie, les territoires et les mœurs de ces ruminants leur a été consacrée. Issues d’une race rustique, sauvage, elles constituent un patrimoine vivant et vivace à préserver à tout prix. Quelques dizaines de spécimens subsistent encore. Cette présentation a permis de mettre en lumière un élevage ancestral de bêtes issues d’une race rustique et sauvage : « La Massanaise ».
Sur le territoire de Sorède poussent plusieurs espèces de chêne, principalement : le chêne rouvre, le chêne kermès, le chêne pubescent, le chêne vert et chêne-liège. Autrefois, les chênes-lièges (Sureda en catalan) s’étendaient en une grande forêt sur le piémont des Albères.
Depuis l’Antiquité, les hommes ont exploité le liège pour des utilisations diverses par écorçage, après quoi l’arbre a la capacité de renouveler l’écorce qu’on lui a retiré. Sorède s’inscrit dans ce savoir faire, et c’est dans l’objectif d’honorer cette pratique ancestrale qu’ont été établies une exposition accompagnée d’une conférence sur le chêne-liège.